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Bébé2 mini zébrillon ou pas? les premiers signes suspicieux…

Bébé2 vient d’avoir 22 mois. Toujours allaité, toujours en cododo. Toujours des nuits hâchées depuis la naissance, je suis plus que zombifiée😴 et n’ai plus aucune énergie pour m’occuper du plus grand, ni du mini, ni de moi-même d’ailleurs (j’ai pris 10 ans d’un coup depuis la naissance de bébé2…) 😪😖😭 Bref, ceci est une autre histoire…

Depuis que mon grand est testé HPI (Haut Potentiel Intellectuel) en 2015, je suis sur le groupe des EIP (Enfant Intellectuellement Précoce) sur Facebook qui m’aide à y voir un peu plus clair, partageant les mêmes problématiques. Je me suis documentée beaucoup. J’ai douté beaucoup. Et par rapport à mes débuts sur ce blog (juillet 2015), je me suis familiarisée avec le monde des enfants à haut potentiel. Un monde à mille lieux de ce que je pouvais imaginer.

D‘ailleurs, souvent, lorsque nous ne sommes pas confrontés directement à une situation difficile, malgré la capacité d’empathie que nous avons en chacun de nous, il nous est quasi impossible de deviner ce que vit réellement l’autre à 100%, dont la différence peut être intrinsèque ou extrinsèque (nous sommes à la fois tous pareils mais également tous différents car uniques)

Cette différence peut se distinguer dans n’importe quel domaine (pour ma part: l’allaitement, la difficulté de sevrer mon deuxième, le cododo à presque 2 ans pour le petit, 5 ans pour le grand, le maternage et la communication non violente « CNV » dont je suis partisante, mais dont je fais le contraire de ce que je souhaiterais par manque de patience 😥 ma fibromyalgie et mes douleurs, ma fatigue chronique, la précocité de mon premier, l’autisme qui nous talonne, la FIV à l’époque… etc etc etc) J’ai beau vouloir (m’)expliquer à mes proches, je vois bien que peu importe le domaine, lorsqu’ils ne se sentent pas concernés directement, je parle dans le vide. Chacun a ses idées arrêtées. Du coup, seuls les groupes spécifiques à chacun des problèmes, nous comprennent réellement (et encore…) C’est dingue de se sentir si seule et incomprise parfois sur cette planète Terre…

Bref.

Durant ma grossesse, j’appréhendais tant que le mini suive le chemin du grand fiston au regard de toutes les difficultés rencontrées et d’énergie et d’efforts fournis (et à fournir)… Pourtant je savais que le « risque » était grand, qu’il était fréquent qu’un zèbre en cache un autre. Que les fratries de zébreaux sont nombreuses (le groupe EIP et les témoignages ont conforté également dans ce sens)

Bébé2 avait beaucoup de différences par rapport au grand mais avait aussi quelques similitudes (comme je l’avais déjà expliqué dans un article précédent ici)

Ces similitudes, avec le temps, deviennent un peu plus flagrantes à mes yeux. Elles me paraissent même plus intenses que pour le grand.

Par exemple:

1) bébé aime jouer par « paire »

Toujours deux jouets presqu’identiques dans chaque main, soit 2 petites voitures, 2 gros camions, 2 petites peluches, 2 toupies, 2 bâtons, 2 cuillères, etc etc… (vers 1 an)

2) récemment, il a un côté maniaque et colérique

Perfectionniste? qui me fait rappeler les crises d’Alexis petit lorsqu’il n’arrivait pas à bien écrire une lettre A B ou C. Il aime placer les voitures, les jouets, les uns derrière les autres, ne supporte pas d’avoir des gouttes d’eau ou des miettes sur sa main (hurle dans ce cas là), il veut que sa chaise soit bien collée à la table (ni trop ni pas assez), s’il n’arrive pas à placer tous les jouets qu’il veut quelque part, il se met en colère et balance tout! ne supporte pas que sa manche soit relevée, ou à la sortie du bain que ses voitures aient une goutte d’eau dessus alors qu’il vient de jouer avec dans le bain…

3) il a quelques aptitudes plutôt précoces surtout côté chiffres

A 6 mois + 3 semaines: il a dit « mamamamamama » puis 6 jours après « papa » bien prononcé

A 14 mois: son 1er mot à part papa et maman était « pain »

A 18 mois: il a su compter jusqu’à 9 (puis à 20 mois jusqu’à 15)

Il ne parle pas aussi bien que mon grand au même âge (bébé est beaucoup plus « moteur ») même si maintenant il répète tous les mots qu’on prononce et sait faire des phrases simples comme « c’est bon pâtes » « qui a vu ver tout nu »… connaît les couleurs, et les animaux, et quelques lettres de l’alphabet, je pense rien de particulier pour cet âge.

4) difficultés à la garderie > asociabilité? caractère?

Je voulais que bébé commence une petite journée de 4h à la garderie pour vraiment avoir un temps pour moi, car 2h (en réalité 1h30 le temps de le récupérer) c’est trop court pour faire quoique ce soit de consistant. Mais la garderie me disait que vraiment bébé avait du mal et elles ne le sentaient pas « prêt » du tout, qu’il était trop fusionnel avec moi, qu’il ne profitait pas car s’isolait dans le transat pour dormir ou restait pleurer dans les bras…

La garderie et la pédiatre nous ont vivement conseillés de consulter. Bébé et moi sommes donc « suivis » par une psy à la mairie (disons plutôt que la psy observe boubou jouer pendant 30 minutes puis on reprend rdv…) Je ne suis pas convaincue du bien fondé, mais ça m’oblige à sortir un peu de la maison, et elle est plutôt sympa. J’ai pu ensuite laisser bébé 4h à la garderie (de 10h à 14h) Le fait de voir la psy était le sésame pour avoir droit à 4h de garderie (c’est en tout cas l’impression que j’avais)… Il a fait une première fois 10h à 12h avec le repas puis ensuite la première petite journée (10h à 14h) s’est très bien passée (bien mangé, et a fait la sieste dans le dortoir avec tous les autres petits sans rechigner alors qu’à la maison c’est avec tétée obligatoirement sinon il ne dort pas) puis une deuxième journée la semaine d’après de 10h à 16h où à 14h la directrice m’appelle un peu désabusée en me disant que bébé s’était réveillé de la sieste en hurlant, qu’il a beaucoup de mal, qu’il n’a rien mangé au déjeuner car s’est endormi dans l’assiette, et qu’il a une voix un peu bizarre, sûrement une angine, et qu’il a une petite fièvre de 37,6° avant la sieste et après… qu’il valait mieux que je le récupère. J’avais passé ma matinée sur un problème de compta, le temps de finir le ménage fait à moitié, je comptais déjeuner ensuite vers 15h… Finalement bébé déjeunera avec moi à 15h30. Et il n’avait ni fièvre ni angine… il avait juste envie de hurler comme il fait à son habitude à la maison quand il est contrarié, sauf que son cri est tellement intense et inquiétant, que même moi je me demande souvent s’il ne s’est pas fait mal quelque part. Et en fait, non.

A sa naissance (césarienne d’urgence) il est sorti de mon ventre en « hurlant » 😳

Pendant les 5 jours à la maternité, quand les puéricultrices lui changeaient la couche, il hurlait 😳

Quand je le changeais, il hurlait 😳(ne supportait pas le coton froid, et n’a plus hurlé quand je l’essuyais avec du coton imbibé d’eau chaude)

C’est son moyen d’expression, on l’a appris à nos dépens. Encore s’il pleunichait à la moindre contrariété, et qu’on arrivait à le calmer… là il hurle à poings fermés, dans son monde, complètement hermétique à tout ce qui se passe autour 😓

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Si je n’avais pas eu le « cas » d’Alexis, je n’aurais même pas songé que mon deuxième pourrait être un zébrillon… j’aurais mis ça sur le compte du « terrible two » comme pour mon grand au début. Je suis désormais avertie, donc plus vigilante et guette le moindre signe (à tort ou à raison d’ailleurs) Les signes qui m’alertent sont:

  • sommeil compliqué (léger, nuits hâchées)
  • maniaqueries suivies de crises de pleurs si non respectées
  • asociabilité notamment à la garderie (reste à l’écart des autres enfants; moins prononcé que mon grand qui s’isolait vraiment et lâchait tous les jouets quand un autre enfant le voulait. Tandis que Bébé se défend bec et ongles pour son jouet, il n’aime pas quand y’a beaucoup de monde, ni quand il doit changer de pièce et l’exprime en pleurant)

Alors mon bébé?

Est-ce comme me répète souvent papa parce que « maman t’a mal éduqué? » Que maman n’a pas su te poser de limites à tes cris? Que tu ne sais pas t’exprimer autrement qu’en hurlant?

Ou est-ce parce que tu es aussi un hypersensible comme ton grand-frère et que tu ne supportes pas la moindre contrariété, que tu es submergé par tes émotions que tu ne sais pas encore gérer?

Ou est-ce parce que tu as un caractère de cochondin (comme ton père) tout simplement?

Parfois je te regarde mon petit bonhomme. Tu m’as l’air si petit et si grand à la fois. Tu me donnes l’impression de tout comprendre parfois (quand maman est triste, tu sais câliner, quand maman te gronde, tu sais poser ta main sur ma bouche pour me faire taire)

Et parfois, peu importe ce que je t’explique, tu ne veux rien entendre, tu es impatient, tu pleures ton mécontentement, ton désaccord. Tu me donnes l’impression que t’es juste un petit bébé qui ne comprend rien (ne veut rien comprendre?)

Quand maman a voulu te sevrer définitivement sur un ras-le-bol (la pire chose à faire) tu avais pris un air abattu, qui m’a fendu le coeur. J’ai cédé. Quand je t’ai redonné, tu avais l’air si heureux, tu te dandinais tout en tétouillant pour m’exprimer ton bonheur « C’est bon néné » me disais-tu. Oui mon bébé d’amour, c’est ce qu’il y a de meilleur pour un bébé. Mais tu deviens grand mon chéri. Il va falloir qu’on arrête progressivement avant tes deux ans mon lapin, dans moins de 2 mois (déjà) ❤

Mon petit cochondin d’amour ❤

Un zèbre ça va, deux zèbres, ça peut aller, mais trois zèbres, bonjour les dégâts… (ou pas) 

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Bébé est enfin là!!!

Comme vous pouvez vous en douter, mon silence est dû au fait que j’étais pas mal occupée ces derniers temps avec la paperasse, la préparation de l’arrivée imminente de bébé 2 et biensûr bébé 2 qui a enfin pointé le bout de son nez en ce dimanche 12 Juin 2016 à 19h47 (DPA au 25/06/16).

Voici le récit de mon accouchement (âmes très sensibles s’abstenir):

Samedi 11/06/16, vers 16h je perds un caillot de sang en allant aux toilettes. Le soir-même j’avais l’anniversaire d’une de mes nièces. Je me tâte…un peu de sang, c’est peut-être le bouchon muqueux, donc pas de quoi s’affoler…mais ça n’y ressemble pas, c’est bien brun limite noirâtre…(le bouchon muqueux est blanc comme le blanc d’un oeuf avec filament rouge ou verdâtre) Puis allez, faut pas rester dans le doute, j’appelle la clinique et leur demande conseils. La sage-femme me dit de passer les voir.

Arrivée à la clinique, la sage-femme m’ausculte, ne sait pas d’où provient ce sang…qui de toute façon s’était arrêté de saigner depuis. De plus, je suis ouverte à presque 2: Youpiii!! ça veut dire que c’est pour très bientôt, j’ai hâte de la délivrance pour pouvoir manger tout ce dont j’ai envie sans risque pour bébé et sans avoir l’estomac compressé (glaces, sashimis, saucissons, tiramisu etc etc…) Elle me renvoit à la maison et me dit de revenir si jamais je perdais à nouveau des caillots de sang. 

Puis le lendemain, rebelotte vers 12h. Je repasse faire un monitoring pendant + d’1h30… La sage-femme me dit qu’ils vont me garder 24/48h sous surveillance, pour finalement me dire que je ne sortirais plus de la maternité sans avoir accouché. J’étais contente car pressée de voir bébé (comme mon 1er était arrivé à 37SA+2, j’étais presque persuadée que le 2ème arriverait dans ces eaux-là aussi, et chaque jour de plus, j’espérais que ce soit le jour J…)

Vers 15h50, je vais dans ma chambre prendre un goûter, le temps que le gynéco arrive, pour me recontrôler. C’est là que le gynéco m’explique qu’un bout de placenta est placé sur le col, ce qui fait que dès que bébé appuyait dessus, ça saignait, d’où la décision de faire une césa d’urgence 2h après.

Je n’étais alors pas prête du tout (ma 1ère grossesse et accouchement étaient tellement TOP) et dans mon for intérieur, j’attendais les douloureuses contractions, j’attendais tant ce moment où il faudrait pousser de toutes mes forces pour mettre au monde mon bébé d’amour et me sentir fière d’avoir achevé cette si belle aventure qu’est de donner la vie…

Alors non, je n’étais pas prête d’entendre qu’on allait me charcuter le ventre, sans que je n’y mette du mien. Surtout que zhom venait de rentrer avec fiston1 à la maison, moi qui pensais et voulais accoucher seule comme une grande, je me suis sentie si seule et démunie face à cette annonce de césarienne.

Deux minutes de larmes plus tard, le gynéco et les sages-femmes me réconfortent. Retrouvant mes esprits, je ne m’y oppose pas, je n’ai, de toute façon, pas le choix. Je me remets aux mains de l’équipe médicale. Je préviens zhom par SMS, ainsi que ma grande soeur pour qu’elle vienne surveiller fiston1.

Ils vont mettre 40 min à préparer le bloc, à m’anesthésier le bas du corps. Il y a beaucoup de monde (2 gynéco chirurgiens, l’anesthésiste, la sage-femme, et je ne sais pas, un aide soignant ou un réanimateur peut-être?) Tout ce petit monde s’affaire deci delà…pendant que je perdais chaque minute un peu plus l’usage de mes jambes…

Il fait drôlement froid dans ce bloc opératoire ( « c’est normal », me dit-on), on me pose une couverture chauffante sur moi. Je ne sais même pas s’ils ont commencé…la sage-femme me dit que c’est en cours…ah, ok. Puis 15 min environ plus tard, j’entends ce fameux cri que rêvent toutes les mamans. Mes larmes coulent en silence derrière ce rideau qu’ils ont mis devant ma tête. On me félicite, me présente vite fait bébé, et papa resté dehors prendra la relève.

Dans le bloc, je trouve le temps drôlement long. Je regarde la grande horloge sur ma gauche (on était rentré un peu avant 19h au bloc, commencé vers 19h30 et il est déjà presque 21h…)

Une heure après avoir sorti bébé, le gynéco me dit « c’est bientôt fini » (je commençais à m’endormir), puis on m’emmène dans la salle de réveil (2h d’observation. Que le temps me paraissait interminable, allongée sur le brancard dans cette grande salle, avec la lumière du néon éblouissant directement dans les yeux) Mais j’avais si sommeil, j’en ai profité pour récupérer un peu. Mais le fait de ne pas réussir à bouger ses jambes est très perturbant. De temps en temps, l’anesthésiste ou une autre personne passait vérifier si j’arrivais à bouger un peu les jambes…non très très difficilement…alors je dois encore attendre. Au bout de 2h après l’opération, vers 22h, dès que j’ai pu bouger légèrement mes pieds, on me conduisit dans ma chambre. Je vais récupérer l’usage de mes jambes 5h après, quel soulagement!!!

Les deux premiers jours, les douleurs de la cicatrice étaient très intenses malgré les anti-douleurs (perfusion de partout, sonde urinaire que je n’avais même pas vue), enfin libérée le 3ème jour, on m’enlève tout ce tralala.

Bébé sera allaité, mais la première nuit, je l’ai confié à la nursery avec complément de biberon car je me sentais incapable de l’allaiter avec mes douleurs, qui plus est avec le bas du corps comme paralysé. je n’aurais pas laissé à la nursery si c’était mon 1er, mais j’avais besoin de récupérer des forces le lendemain si je voulais allaiter et j’ai bien fait car le séjour de 5 nuits à la maternité m’a grandement aidée à me reposer. L’équipe de la maternité était TOP.

Bébé ressemble comme une goutte d’eau à son grand-frère quand il était bébé.

Il est né à 39SA+1 avec 3.970 kg et 51.5 cm. Un beau gros bébé, dont le cri strident a réveillé plusieurs fois toute la maternité…oops.

Rentrés à la maison vendredi 17/06/16 vers 14h à J6, papa est formidable et s’occupe de sa nouvelle petite tribu.

Je voulais remercier zhom pour tout ce qu’il fait pour nous, et si tu me lis, sache que je t’aime fort  ❤ (même si parfois tu me tapes sur le système à me comprendre de traviole et qu’il tire la tronche quand ma mère passe nous voir… 😛 )

PS: Je vous raconterai la réaction de petit zébreau dans un prochain article…

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